Appelle-moi : on se connaît Prim's : on se Lyriciste Bantou, mais avant : on se connaît Black, Beur, Babtou, de : on se connaît "Parle-nous d'amour avant de nous parler de monnaie, " c'que me disent les an-ienc', les daronnes Loin des pinces et des Et même en iench', je n'ai seule parole Quand vient la mort, on t'enterre sans tes Est-ce que t'as vu un coffre-fort à l'arrière d'un corbillard ? ignare, on m'a dit que le savoir est une arme Mon frère en prison m'a dit que le est une larme Aux hommes, aux femmes, enfermés des palais Et qui m'ont leur flamme lors de mes concerts en maisons d'arrêt J'suis dans l'arène, on me parraine, j'ai le trac Et à c'qu'il on nous traque Je disparais ce track, putain ! Après la trêve, je ne sors Comment qu'je mène une vie de rêve alors que je ne dors plus ? Pour un peu d'or pur, on devient vite des Et tu le sais déjà : y'a des dégâts, les désaccords L'argent incite les à faire semblant Ils oublieront que je suis Noir quand je leur signerai des en blanc l'ambiance, la musique est mélancolique Mais tu peux entrer dans la danse si ton est encore libre J'délire, j'me délivre des grandes gueules, loin des grosses bouches J'suis plutôt du "Enfant seul" : demande à Ox' Pucc' Ils osent tous dire que le ghetto c'est cool, Les mômes poussent que les métaux s'écroulent, et moi J'vois leurs sourires tout La rue nous tue, certains la traitent une mère, alors je l'appelle "Véronique Courjault" Pour les zones, loin du pays des merveilles Ce pays est beau ? Va dire ça aux de Montfermeil J'm'éveille, rêve de plage pour les p'tits reufs, pas terre infâme Car faut pas croire qu'on du surf sur un terrain vague Mais comment on s'évade ? On vient déjà de On était déjà dans les vapes quand on vingt ans de moins Dis-leur qu'on n'est pas fêlés, les n'en parlent pas Marre de regarder la car la télé ne nous regarde pas Et ils nous parlent de consommer à Noël Si ils pouvaient, ils nous mettraient même des de pub dans nos rêves Même cette vie devient commerce, risque et ristourne Va dire aux que j'veux vivre de mes disques et de mes discours Je cours pour ne pas tomber comme un Si dans ce biz faut le bras long, je la Vénus de Milo Et quand mon stylo plainte, c'est pas d'la provocation On me conseille de faire le point, je fais des d'interrogation Pourquoi pas peur de ma mort mais de celle de mes proches ? Pourquoi Marianne a des remords : qu'est-ce qu'elle me reproche ? Sur l'identité nationale, qu'on me Mais mes ancêtres avaient-ils vraiment la gueule de ? Moi j'ai la rhétorique du bled et de nos banlieues Mon est si torride, que je ne peux pas tout dire en deux phrases Alors je frappe les au bon endroit J'suis un éternel incompris, donc seul l'Éternel me Ça part en drame, l'orgueil est une Quand des hommes et des femmes pensent le monopole du Paradis les religieux mégalos J'préfère un athée qui comme un croyant qu'un croyant qui s'comporte comme un salaud J'me jette à l'eau avec ce texte un peu J'ai payé le taro, mais la a fini par m'avoir J'voulais savoir comment plus de thunes dans le circuit J'ai demandé à la Lune, elle m'a pris pour Sirkis Ne sois pas si triste, mauvais Quand tous les de la street viennent à tourner au carnage Car moi, le temps des m'a dépassé Et la vie, comme un Bic : tu peux bien faire une croix sur tes erreurs, mais pas les effacer Trop fâché, mais assez ivre sourire pas si l'espoir fait vivre, mais moi il m'empêche de mourir Et l'amour peut me nourrir, d'un coup mon pouls Je être un homme heureux, histoire de chialer comme William Sheller Et si parfois, j'ai l'air de la tourmente, Maman Ma vie est belle, il y a toujours toi qui manques, Maman J'pourrais chanter comme je suis fier, mais sans Dieu accepte surtout les prières, pas les chansons La seule rançon, le salut des gens qu'on aime : Amin Pas de tension, on tous à se connaître : Amin Avoir les vertus est impossible J'ai une pensée pour les gens que j'ai perdus, pour tous les vôtres aussi Le de mesures de ce texte, si t'y penses Est juste égal à l'âge moyen de de vie en France Mais ce n'est pas une d'âge, de chiffres et de stats Moi je te parle surtout de rage, de kif et de vie