Luyện nghe bài hát Acouphènes

Bonjour docteur. J'viens vous voir que...
Je l'ai trop raconté, mais...
Mais j'ai des bruits chelous la tête...
Efin, dans la tête...dans... les oreilles, quoi...
Ça longtemps, en fait, ça...
Ça arrive d'un seul coup, puis ça revient régulièrement
Et puis des bruits, enfin...
Comme des trucs que déjà...
Et, du coup, très bizarre, tout s'mélange un peu
C'est... j'sais pas dire,
comme des...
Par exemple...

J'entends sur un vinyle, "Chanson pour l'auvergnat"
J'entends d'ma grand-mère quand elle chantait "Ramona"
les voix de mes parents, de celles qui rassurent
J'entends ma plume sur un papier, et les premières
J'entends Maguy à la télé qui sonne la fin du
J'entends ma mère, pour me bercer, qui vient "Göttingen"
la sérénité, la quiétude et l'harmonie
J'entends mon premier texte qui parle de famille
J'entends ma dans sa chambre qui écoutait les Cure
J'entends nos cris d'enfants quand on sortait dans la
J'entends la du collège qui annonce la fin d'l'heure
toujours beaucoup plus de fous rires que de pleurs
J'entends les portes du métro et la cohue ligne treize
J'entends l'accent des clandos qui vendent des
J'entends les piliers d'bars qui et théorisent
J'entends le clocher d'la mairie qui sonne le temps des

Est-ce que c'est grave, docteur, tous ces bruits mon esprit?
Est-ce un trop plein d'souvenirs et mon qui réagit?
Est-ce que ça doit me faire
En fait, je pense que compris
ces murmures, c'est juste des acouphènes de nostalgie

J'entends les break-beats à et les premiers phrasés hip-hop
J'entends les bombes de peinture, j'voulais avec mes potes
Mais j'entends leurs ricanements devant mes pathétiques
J'suis retourné faire du sport, j'avais un art athlétique
des terrains en parquet, des ballons qui rebondissent
Des clameurs en paquets et des semelles qui
siffler les arbitres et chanter dans les vestiaires
J'entends gueuler l'entraîneur, comme si le match hier
J'entends les vannes les plus folles sur les playgrounds de
Les champions d'France de Chambrette tous dans ma ville
Sur ces terrains en bitume, j'ai usé tellement de
J'pouvais jouer au clair de et, ça, sept jours par semaine
J'entends le bel accent chaque été, loin d'la grisaille
J'entends des chants au lever du jour à Morosaglia
J'entends trinquer les Moresques et tous ces qui se soudent
qu'on m'appelle "fradé", j'entends "pace e salute"

Est-ce que grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit?
Est-ce un plein d'souvenirs et mon cerveau qui réagit?
Est-ce que ça doit me faire
En fait, je que j'ai compris
Tous ces murmures, c'est juste des acouphènes de

Je pas, docteur, de tous ces drôles d'acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et aime
Le passé ne me pas mais j'oublie pas ses caprices
J'n'ai pas peur de ré-ouvrir ou trois cicatrices

Ça y est, je ne crains plus ces beaux acouphènes
Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j'les
Ils les codes de mon histoire, c'est comme un écho apaisant
Ils un rythme, une mélodie et ils font danser mon présent